Génération Équitable envahit les campus avec son défi national ChocoInvaders ! 🍫👾

 

Cette année pour la SEES (Semaine Etudiante de l’Ecologie et de la Solidarité) du RESES, du 27 mars au 2 avril, c’est le chocolat qui est mis à l’honneur avec le retour des ChocoInvaders ! 🍫 Le principe du défi ?


 

D’étranges tablettes ont envahi les campus. Aidez-nous à les retrouver et comprendre d’où elles viennent ! Pourquoi ? car beaucoup trop de gens ignorent les enjeux qui se cachent derrière une tablette de chocolat. La production de cacao est confrontée à de nombreuses difficultés, en particulier l’extrême pauvreté des producteurs, le travail des enfants et la déforestation. Cette année les associations étudiantes de Génération Equitable répondent présentes pour s’engager pour un cacao équitable !

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Envie toi aussi d'animer ce défi sur ton campus ?

 

 

Pour nous, le chocolat est une gourmandise, mais en Afrique surtout, ainsi qu'en Amérique latine et en Asie, le cacao est une culture agricole dont dépendent 50 millions de personnes. Dans la majorité des cas, il est produit dans des fermes de très petite taille mais le marché est dominé par une poignée de multinationales : trois entreprises représentant presque 60% de la transformation mondiale de fèves de cacao. Dans ce contexte, les difficultés qu'affronte la filière sont complexes :

 

1. Les revenus des producteurs sont très faibles

Sur le marché mondial du cacao, les prix peuvent être très bas, entraînant un appauvrissement inexorable des producteurs et productrices.

Même quand les cours du marché sont à la hausse, les producteurs n’en bénéficient pas forcément assez, les profits pouvant être captés par de nombreux intermédiaires commerciaux. Les producteurs de cacao sont donc loin d’avoir des revenus suffisants pour subvenir à leurs besoins. 77% des planteurs vivent sous le seuil de pauvreté  en Côte d’Ivoire (fixé à 1.27 USD/pp/jj pour le pays). 

 

2. Le travail des enfants est fréquent

En raison notamment de la pauvreté des familles, le travail des enfants est fortement répandu, surtout en Afrique de l’Ouest. Le travail des enfants concerne 152 millions d'enfants dans le monde dont 50% en Afrique (soit 1 enfant sur 5). 71% du travail des enfants s'effectue dans le secteur agricole.

 

3. La déforestation s’intensifie

La pauvreté empêche les producteurs d’investir dans leurs fermes. En conséquence, un grand nombre de cacaoyers se trouvent vieillissants et en mauvais état. Ainsi, les récoltes sont de moins en moins abondantes et la qualité s’en ressent fortement.

La déforestation liée au cacao s’intensifie en Afrique de l’Ouest. Pour répondre à la demande croissante en chocolat, de nouvelles cultures de cacao sont créées illégalement, notamment dans les aires protégées des forêts tropicales. Ce phénomène met en danger les habitats naturels des espèces animales et accélère le dérèglement climatique. 

 

Le saviez-vous ?

 

La face cachée d’une tablette de chocolat 

 

  • 95 % du chocolat vendu ne garantit pas un minimum vital à celles et ceux qui cultivent le cacao. Plus de la moitié des producteurs ivoiriens vit avec moins de 1,2 $ par jour soit 36 € par mois.[1] 
  • On estime que plus de 1,6 millions d’enfants travaillent dans les plantations de cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire. [2] 
  • Les 2/3 de notre chocolat sont potentiellement issus de la déforestation. Ces dernières décennies 70 % des forêts du Ghana et de la Côte d’Ivoire ont été détruites.[3]
  • Les producteur·rice·s de cacao en général ne reçoivent en moyenne que 7% du prix payé par les consommateur·rice·s alors que sur une tablette équitable et bio, les producteur·rice·s de cacao perçoivent jusqu’à 11%.[4] 

Sources :

[1] Rapport “Au pays du cacao : comment transformer la Côte d'Ivoire, La Banque Mondiale, 2019

[2] "Evaluation des progrès dans la réduction du travail des enfants dans la production de cacao dans les zones cacoyères de Côte d'Ivoire et du Ghana", NORC, 2020

[3] "Baromètre du cacao", réalisé par VOICE Network, 2020

[4]  Etude chaine de valeur Cacao, Le Basic.

[5]  Les réponses du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar

 

 

Les réponses du commerce équitable 

 

Choisir une tablette de chocolat équitable permet de réduire jusqu’à 80% le coût sociétal généré par la production du cacao.

Le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar contribue à lutter contre ces inégalités et permet de pérenniser la culture du cacao dans des conditions justes et durables. 

 

Garantir aux producteurs des revenus qui couvrent leurs coûts de production et les besoins essentiels de leurs familles

  • Le prix minimum garanti, fixé à 2400$ depuis le 1er octobre 2019 la tonne de fèves de cacao, joue le rôle de filet de sécurité en cas de chute des cours et apporte de la stabilité. En savoir plus sur le prix minimum garanti.
  • La prime de développement, fixée à 240$ depuis le 1er octobre 2019 par tonne et gérée collectivement au sein des coopératives, permet d'optimiser les infrastructures de production et de transformation. La prime de développement peut également financer des initiatives locales pour améliorer les conditions de vie des communautés : accès à  la santé, à l’éducation... 

 

La lutte contre la travail des enfants : une priorité

  • Le travail des enfants, tel que défini par l'Organisation Internationale du Travail (OIT), est interdit par les cahiers des charges du label Fairtrade/Max Havelaar. 

 

Renforcer les organisations collectives de producteurs 

  • Les producteurs et productrices s’unissent dans des coopératives transparentes et démocratiques qui les rendront plus forts : leur pouvoir de négociation est plus élevé, ils construisent des liens plus solides avec les acheteurs et gagnent en efficacité. 

 

Des critères environnementaux stricts 

  • La conversion à l'agriculture biologique est encouragée à travers une prime spécifique favorisant une stabilisation des écosystèmes face aux changements climatiques.
  • Des programmes d’appui et formations sont développés, encouragent les coopératives à travailler avec des ONG ayant des compétences en protection de l’environnement, dans la lutte contre le changement climatique telle que avec l’agroforesterie.
  • Les intrants naturels sont privilégiés et les pesticides utilisés de façon raisonnée. L'utilisation des substances chimiques les plus dangereuses est interdite, ainsi que le recours aux OGM.
     

 

 

Alors qu’attendez-vous pour rejoindre le défi des ChocoInvaders du 27 au 31 mars !?